Wednesday, December 5, 2012
The Photo Society
Very happy and seriously humbled to be in such great company, on the web site of The Photo Society : "a group of contributing photographers for National Geographic magazine, committed to telling the world's stories through pictures."
Friday, November 30, 2012
Tuesday, October 9, 2012
Interview
Un interview realisé dans le cadre d'une conférence autour de notre livre Pamir, Oubliés sur le Toit du Monde - © Raphaël Gaudriot de l'association Points-Coeur.
Je m'attarde sur la beauté
Matthieu Paley, photographe du fini et de l'infini
Matthieu Paley est un
photoreporter spécialisé dans les régions de l'Ouest Himalaya. Outre des
collaborations pour Géo, Time, Newsweek... Matthieu fait partie des rares
photographes français à travailler sous contrat pour National Geographic. "Oubliés sur le toit du
monde" est un magnifique ouvrage de photographies et textes qu'il a
réalisé avec son épouse. A l'occasion de la sortie de ce livre aux Editions de
la Martinière, Matthieu sera à la Maison Adrienne-von-Speyr ce jeudi 11 octobre
pour une présentation de ses années de travail.
Pourquoi as-tu commencé la
photographie?
C'est une question très difficile. J'étais attiré par quelque chose, j'avais
envie de trouver un métier qui n'ait pas de règles bien établies. J'avançais - comme maintenant - en écoutant mes envies. La photo m'intéressait, le théâtre aussi, le
domaine de l'expression et du visuel. C'est
dans la photo que j'ai trouvé la liberté pour appliquer ce métier qui peut se décliner à
infini. D'autre part, le fait qu'il faille se surpasser au niveau de sa
timidité pour approcher les gens, avec beaucoup de respect, m'intéressait. C'était
un challenge auquel j'avais envie de me confronter - pas de long téléobjectif pour moi! Or, il me faut absolument un
défi dans ma vie, pas au sens physique du terme, mais en rapport avec les gens
que j'ai envie de photographier. Par exemple, les kirghizes afghans sont des gens qui
sont plutôt éloignés de moi dans leur comportement. J'ai commencé à travailler en profondeur sur ce sujet pour mieux le comprendre.
Quel est le reportage qui t'a
le plus marqué?
C'est certainement celui qui paraît dans le livre "Oubliés sur le toit du monde" qui est le fruit de douze
années de travail. J'ai rencontré le peuple kirghize pour la première fois en
2000 lorsque j'étais au Pakistan avec mon épouse - ils arrivaient sur leur yaks des hauts plateaux d'Afghanistan. Je suis retourné les voir
en 2001 alors que je travaillais avec la
Fondation de l’Aga Khan. J'ai alors réalisé qu'il s'agissait plus que de prendre
simplement des photos de kirghizes. Une histoire commençait entre eux et moi.
Comme ils ont été exilés en Turquie en 1978 quand les russes sont entrés en
Afghanistan, je suis alors parti en Turquie pour les voir là-bas et j'ai ramené
des lettres à leurs proches, minorité restée en Afghanistan. J'ai ainsi remis
en contact des familles qui ne s'étaient pas revues depuis 25 ans. J’ai voulu aller plus loin et retourner en
hiver. Je l’ai proposé à Géo Allemagne qui m'a alors suivit dans cette aventure. C'était une expérience
incroyable car j'avais un doute sur la réussite de cette expédition: c'était en
Afghanistan, il fallait remonter cette rivière gelée alors que depuis 1972,
aucun occidental ne l'avait remontée, mon fils n'avait pas
un an... J'ai ensuite
eu la chance de retourner en hiver à trois reprises leur rendre visite.
C'est un luxe rare en photographie de pouvoir travailler en longueur et de voir
l'évolution des gens, de voir les choses changer.
Mais désormais ma question est de savoir ce que je peux donner en
retour à ce peuple, après avoir pris toutes ces photos. Je n'ai pas envie de "faire quelque
chose". J'ai vu tellement d'ONG qui ont "fait des choses", mais
qui n'ont mené à rien, sinon à "soulager leur conscience". Il faut qu'il
y ait un impact durable et cela ne vient pas de l'agitation. Alors je ne
"fais" rien, ou bien peut-être ce livre est-il une action, en rendant hommage à ces personnes. Mais c'est un
hommage qui n'est pas larmoyant, envers une société qui est sur le point de
disparaitre. Ce qui compte c'est de montrer une société où certes les gens
souffrent énormément, mais sans se plaindre. Ils prennent la vie telle qu'elle
est. J'ai été ébahi par exemple devant l'acceptation de la réalité de Khaltcha,
cette femme qui m'a dit à l'improviste, sans se morfondre, qu'elle avait perdu
ses 11 enfants. Pour elle, c'était un fait, ce n'était pas injuste. C'était une
sacrée leçon de vie. Je crois que dans nos sociétés, nous avons perdu cette
force de gérer la vie. Nous voulons sans cesse nous battre pour que notre sort
s'améliore, en n'étant jamais heureux de ce qui est maintenant. Ainsi, ce qui m'a le plus marqué dans mes reportages et dans celui-ci
en particulier, ce sont les personnes que j'ai rencontré, à travers des expériences
de beauté, mais aussi de dureté.
Quelle est ta vision de la
photo, de la vie ?
Je cherche les choses et les gestes
anodins qui montrent une humanité commune. Je montre la vie dans ses sous aspects. Les sujets que je traite ne rapportent habituellement
pas ou peu d'argent! Aujourd'hui, il
faut souvent partir sur les fronts de guerre pour vendre. Je recherche la
beauté et décide m'attarder sur elle. Mais une question qui m'habite est que
même dans la douleur, même dans les photos de mort, on peut percevoir une certaine
beauté.
Je recherche la dignité chez les personnes. Je ne prends de photos pour
montrer les conditions difficiles dans lesquelles elles vivent afin que l'on
vienne les aider. Je suis là pour témoigner, mais pas pour qu'on trouve une
solution pour eux. Car il faut que les solutions viennent de l'intérieur et non
pas de l'extérieur. Il faut laisser durer les expériences. Il faut rendre témoignage
pour montrer comment sont les choses tout simplement.
La photo qui m'émerveille est celle où je ne comprends pas, où je ne
contrôle pas tout. C'est à la fois un peu énervant, cela fait un peu peur. Pour
faire une bonne photo, il faut donc à la fois une dose de surréel, un appel de
l'au-delà, intangible, intemporel et une dose de ce qui se rattache à notre vie,
plus humaine, plus proche.
La bonne photo est toujours la bonne prochaine photo que je vais
prendre!
Thursday, September 27, 2012
Book Launch - Pamir, Oubliés sur le toit du Monde...
It is time to pick up the blog again! I do a lot of my updates these days via my Facebook page, but nothing beats the blog.
Here is a quick recap since my last entry last May (!):
First, we settled in our new home near Izmir, on the Aegean sea - while doing finishing touches on our Pamir book. Then I was off again, on a job for National Geographic - I went back to Afghanistan, to the Pamir, to complete the story I started to shoot for them last winter. Here are the field reports. I went for 5 weeks with Nat Geo writer Mike Finkel. Intense experience (and long...), but nothing compare to the winter trips. The amazing thing is that we had our own tent at night - none of these smoked-in shepherd huts that can be miserable in winter.
Here in summer, back in 2005 - on our long donkey trek from Afghanistan into Pakistan. Good weight watcher's program at high altitude.
I was back home in Turkey late July, and right away dived into the images and started to edit my work and do captioning. I spent August in Turkey, enjoying family and kite surfing as much as I could. Late August, I went to Perpignan and met some other fellow photographers as well as editors - and enjoyed the work on exhibition this year, a very impressive selection.
Mid-September I was in Washington for my final show at National Geographic magazine. It consists in a presentation in an amphitheater of the final images (we had about 60 - out of the 15.000 or so that I shot over my winter and summer assignments) that my editor and I had selected : the time to show, explain and impress. This went really well and we are now in the layout process of the story. It's a real privilege for a photographer to be still involved in the process at this stage. I don't know of any other magazines that does that. The story will come out early next year.
NOW - well... our book is coming out! Both in France (Editions de la Martinière) and Germany (Knesebeck). French title is "Pamir - Oubliés sur le toit du monde" and the German goes "Pamir - Vergessenes Volk auf dem dach der welt".
This below is how the 2 editions look. Only the covers are different, the inside pages are the same.
It's 256 pages (some 200 images large format) for over 10 years of work - blood and tears of joy poured into that one!
There are about 27.000 words - yes, there is text! - a very personal account (written by my wife Mareile and I) of our accidental journey that turned into a deep relationship with this unique place.
Here is Mareile giving us a little preview - the Kyrgyz wedding.
Mareile art directed and designed the book, and we paced the text with the more documentary shots, to give it air. We worked on appealing tag-lines along the text, to get people to dive into it. Anthropologist Ted Callahan added his touch with great text boxes spaced throughout the book.
Pamir, forgotten on the world!
The book will be available through our book website, as limited edition with archival prints etc. Here it is : www.pamirbook.com
I might add some text excerpts on this page later.
Yours, Matthieu
Here is a quick recap since my last entry last May (!):
First, we settled in our new home near Izmir, on the Aegean sea - while doing finishing touches on our Pamir book. Then I was off again, on a job for National Geographic - I went back to Afghanistan, to the Pamir, to complete the story I started to shoot for them last winter. Here are the field reports. I went for 5 weeks with Nat Geo writer Mike Finkel. Intense experience (and long...), but nothing compare to the winter trips. The amazing thing is that we had our own tent at night - none of these smoked-in shepherd huts that can be miserable in winter.
Here in summer, back in 2005 - on our long donkey trek from Afghanistan into Pakistan. Good weight watcher's program at high altitude.
I was back home in Turkey late July, and right away dived into the images and started to edit my work and do captioning. I spent August in Turkey, enjoying family and kite surfing as much as I could. Late August, I went to Perpignan and met some other fellow photographers as well as editors - and enjoyed the work on exhibition this year, a very impressive selection.
Mid-September I was in Washington for my final show at National Geographic magazine. It consists in a presentation in an amphitheater of the final images (we had about 60 - out of the 15.000 or so that I shot over my winter and summer assignments) that my editor and I had selected : the time to show, explain and impress. This went really well and we are now in the layout process of the story. It's a real privilege for a photographer to be still involved in the process at this stage. I don't know of any other magazines that does that. The story will come out early next year.
NOW - well... our book is coming out! Both in France (Editions de la Martinière) and Germany (Knesebeck). French title is "Pamir - Oubliés sur le toit du monde" and the German goes "Pamir - Vergessenes Volk auf dem dach der welt".
This below is how the 2 editions look. Only the covers are different, the inside pages are the same.
It's 256 pages (some 200 images large format) for over 10 years of work - blood and tears of joy poured into that one!
There are about 27.000 words - yes, there is text! - a very personal account (written by my wife Mareile and I) of our accidental journey that turned into a deep relationship with this unique place.
Here is Mareile giving us a little preview - the Kyrgyz wedding.
Mareile art directed and designed the book, and we paced the text with the more documentary shots, to give it air. We worked on appealing tag-lines along the text, to get people to dive into it. Anthropologist Ted Callahan added his touch with great text boxes spaced throughout the book.
Pamir, forgotten on the world!
The book will be available through our book website, as limited edition with archival prints etc. Here it is : www.pamirbook.com
I might add some text excerpts on this page later.
Yours, Matthieu
Friday, May 11, 2012
Pamir Book - week 1
Pamir - Forgotten on the roof the world
This is the story of a book that took its time to come alive
; over 10 years of my life with a continuing obsession: the remote mountains of High Asia (Pakistan, Afghanistan, Tajikistan). We just finished the layout –
over 220 images in a 256 pages book, published at the Edition de la Martiniere
(as well as a co-edition in Germany and in US to come). Every week, I will put
1 or 2 images (with the story behind), until the publication of the book at the
end of September 2012.
Pamir - Oubliés sur le Toit du Monde.
C’est l’histoire d’un livre qui a mis du temps à naitre ; plus
de 10 ans de ma vie avec une obsession: les montagnes reculées de la Haute Asie
(Pakistan, Afghanistan, Tajikistan). Nous venons de terminer la mise en page du
livre – plus de 220 images pour 256 pages, publiés aux Editions de la
Martinière (ainsi qu’une co-edition en Allemagne et aux US à venir). Chaque
semaine, je mettrais une ou 2 images (avec leur histoire) qui apparaitront dans
ce livre, jusqu’à sa sortie fin Septembre 2012.
5000m, Irshad pass: la ou tout a commencé: un pied en
Afghanistan, un pied au Pakistan. Entre Pamir et Karakoram, j’y suis retourné 7
fois.
5000m, Irshad pass: this is where it all began: one foot in
Afghanistan, one foot in Pakistan. Between Karakoram and Pamir, I went back 7
times.
Mareile + moi + notre ane Clémentine. Col de Karumbar pass,
pendant notre lune de miel, Pakistan, 2004
Mareile + I + donkey Clémentine – we are honeymooning.
Karumbar pass, Pakistan, 2004
Thursday, April 19, 2012
National Geographic Field Test from the Wakhan corridor - extra dispatch 2
Qyzyl Qorum – life at the end of the Wakhan Pamir / Afghanistan
We had to leave our wedding party behind. Before we left,
Malang asked the very young husband if he had consumed the wedding the previous night and he chuckled and blushed
– I think all is good on that end…
Half an hour down the hill is Qyzyl Qorum, a campment
of 5 families – the seat of the now deceased Khan: Abdul Rashid Khan. He had 14
kids and 3 wives. A soft spoken man, non-opium smoker, he was well respected by
the whole Afghan Kyrgyz clan. I met him in 2005 and 2008. Now that he is gone –
he died in december 2009 - it’s another
story…
We stay at his son’s house, Haji Roshan “Khan” . I have to
put Khan in brackets, because he is not really the Khan. A Khan needs to be
elected by the “Aksakal”, the white bearded men, and he was not – he was just
appointed by his father. He is also too young and inexperienced. These days,
Haji Roshan spends too much time smoking opium and not enough time
thinking of the future of the Kyrgyz – this is the gossip of the land and I
would agree with it… I recognize some of my pictures on the wall that I brought
back few years ago – nicely framed in some metal scrap. Outside, the light
is falling and the girls are milking the yaks. Not much milk in winter. One of
the baby yak is fed Nan, the flat afghan bread – his mum has been killed
by wolves (or snow leopards?), it happens a lot around here.
The girls are enjoying the little gossip
there is available, probably based on stories of lazy husbands and visits
to relatives. Most of the women in the Pamir have not been further away than a
day’s walk from their camp – for their whole life...
Arab, one of the youngest kid of the Khan closes the sheep pen
using Marco Polo sheep horns. Meanwhile, Karzai, his younger brother,
throws the family cat in the air – it’s no fun to be cat or dog in the
Pamir…
In the morning, I hear noise coming from the the now empty
sheep’s pen. And here is the Pamir football team – most likely the only
foot ball in the Pamir. I try to teach them a few tricks and there is much
laughter, the kids are so incredibly excited - until a mother comes to scowl
one of them. I make a mental note to try and bring a football next time I come
up here…
It’s snowing lightly – I see Arab and Karzai in the
distance, leaving with the 2 camels. “Mir Ali, let’s follow them, see what they
are up to!” and there we are, following the 2 boys. There are going to
the Autumn camp to load up on “Wuch” = Hay for the horses.
We go back after an hour and come by Ikhbal’s
place, the last wife of the Khan. She has always been a bit of a joker and I
enjoy her company. Currently, she tries to apply make-up bought to itinerant Badakshi
traders – by the look of it she has never done it. One of her son tries to
help – the other kids are giggling away. Ooroon Boi, an older son of the Khan,
comes by asking for help with his computer. His adapter is melted – I am of
little help.
It’s time for “Namaz”, one of the daily 5 prayers. Daryo Boi
is washing his hands and feet, his new wife for over a year brings the solar
powered lamp home. Daryo Boi and
Tella Bu are for me, hands down the cutest couple in the whole Pamir. I have
known Tella Bu, the youngest daughter of the Khan (a princess I dare say) since
2005 – the most beautiful and innocent girl. I saw her last year and she must
have been going through the hard teenage years – really not so pretty anymore.
By some miracle, she is back in full force and seems in love with her
man (although it’s impossible to breach that subject around here…) the strong
and kind Daryo Boi – I nickname him “Palang”, the tiger. He dreams of having
his own house, which would cost him about 1000 USD to build – mostly the
cost of the wood for the roof, which needs to be carried from the lower valleys
on yak’s back for a week. But he is the poor son of an opium addicted father
and only owns 2 yaks and a few goats.
The morning of our last day, before I leave, I want to get
into the only vehicle on the whole Pamir – and the oddest sight around her -
the “Mobil Madical Unit” bus exceptionally brought over from the Tajik
border, which must have cost a small fortune. The story of this bus is a long
story - I won’t get into it - a typical
example of people wanting to help, but not thinking it through… The bus was
brought here to provide medical help, and after a month, the “doctor” left back
to Tajikistan. This was 5 years ago. Since then, the bus is rotting away on the
roof of the world… Inside there is expired medicine thrown all over the floor.
Arab follows me and plays in the operative theater.
Another kid climbs into the driver’s compartment…
Meanwhile, 100 meters away, in Aziz’s house, Nazi Khush is
dying. I take a look at her legs, inflated by water it seems. “She is always
thirsty” tells Aziz, her opium addicted husband.
Her kids are watching. In my
opinion, it’s a bad case of diabetes – I offer to Aziz to take her down and bring
her to the hospital in Ishkashim. He declines – she would die on the way and
all she wants is to die here, in her “watan”, her mother-land. She seems
ashamed of the situation, which is even more heart breaking – she doesn’t want
to be seen like this – asking me to please not photograph her face. Tella Bu
comes to talk to her. I photograph them together, Nazi Khush under the bed
cover – she is 6 months pregnant and doesn’t have much longer to live. And
there is nothing that can be done.
After the 4 diners of goat, ibex and yak meat (we are
invited in all the houses…), we go back to Haji Roshan’s house.
He has pain in his right
eye. His mum, Ikhbal, comes in and blows water into hot iron which spreads onto
his face covered with a cloth. I jump out of my sleeping bag to photograph this – to the laughter of the Kyrgyz – they find my excitement quite hilarious.
I go back in bed to read of Kurt Diemberger’s struggles above 8000 meters on K2
– life seems less harsh that way around here… Outside the snow has stopped and
the wind is blowing hell. I leave my book aside. We lay in bed talking at
length with Malang and Mir Ali - there is a great feeling between the three of
us and I am extremely grateful to this growing friendship.
Tajikistan Pamir on iPad - Travel by Handstand
I am excited to have some of my images from my Tajikistan Pamir story featured on an newly launched i-Pad app called Travel by Handstand. Here are a few screen grabs...
Friday, March 23, 2012
National Geographic Field Test from the Wakhan corridor - extra dispatch 1
Last summer, while finishing a commissioned book project across the US, I got a appointment at National Geographic Magazine in Washington, showing my images and proposing a story. 6 months later, in January / February 2011, I left for 5 weeks, on assignment for the magazine. I went to Afghanistan, to the Wakhan corridor and the Pamir mountains, to shoot a winter story on the Afghan Kyrgyz, a community I have followed on and off for over 10 years. Some of my previous work can be seen on my website here.
I shared some of my personal journals with my editor, and following this, the team asked me if I would like to file reports, from the fields, of my expedition. These would go live on the Field Test page of the National geographic website - a page dedicated to go behind-the-scenes of a National Geographic magazine article. A great, responsive team, headed by Susan Welchman, edited my work before it went up.
I left with quite a bit of technical equipment - I wasn't use to that and had to learn quickly . Apart from all the camera gear (and back-up), I was going with solar panels, batteries, a BGAN to send e-mails, boom pole etc. All this went on the back of 3 sturdy yaks and up the frozen Wakhan river. I was on my own but for the first time out there, I was linked to the outside world. I had gone a long way from my 300km trek through the Wakhan with donkey, on a Postman mission with 1 manual camera and some rolls of film - that was back in summer 2005.
From smoked in frozen shepherd places at 4200m, exhausted after long days of work, I filed 10 different reports. 6 of them made it up, you can see the first one here - the ones that were really centered on the story. The 4 extras I wanted to share with you.
So this is the first one in a series of 4, unedited - using previously published images from the NGM website:
"Jogging at 4200m"
Another day at Er Ali Boi, father of a 6 days old son. His older daughter feeds the weak lamb twice a day. They are keeping him inside the house for warmth.
I shared some of my personal journals with my editor, and following this, the team asked me if I would like to file reports, from the fields, of my expedition. These would go live on the Field Test page of the National geographic website - a page dedicated to go behind-the-scenes of a National Geographic magazine article. A great, responsive team, headed by Susan Welchman, edited my work before it went up.
I left with quite a bit of technical equipment - I wasn't use to that and had to learn quickly . Apart from all the camera gear (and back-up), I was going with solar panels, batteries, a BGAN to send e-mails, boom pole etc. All this went on the back of 3 sturdy yaks and up the frozen Wakhan river. I was on my own but for the first time out there, I was linked to the outside world. I had gone a long way from my 300km trek through the Wakhan with donkey, on a Postman mission with 1 manual camera and some rolls of film - that was back in summer 2005.
From smoked in frozen shepherd places at 4200m, exhausted after long days of work, I filed 10 different reports. 6 of them made it up, you can see the first one here - the ones that were really centered on the story. The 4 extras I wanted to share with you.
So this is the first one in a series of 4, unedited - using previously published images from the NGM website:
"Jogging at 4200m"
Another day at Er Ali Boi, father of a 6 days old son. His older daughter feeds the weak lamb twice a day. They are keeping him inside the house for warmth.
It hasn’t yet snowed like I hoped and we mostly have had blue days – but bitter cold with that constant east wind (all the Kyrgyz winter mud houses show their back to the easterly wind). My trekking watch shows -25 in the morning. Ikhbal, our 20 year old bride (see this National Geographic dispatch) is almost ready to move to her husband – wearing a sort of Burka to keep the privilege of her sight for her future husband, a small group take her on horse – I get a chance to test for the second time a long pole on top of which my camera is fixed – getting me fairly quick aerial view. It’s completely hectic – the horses are going at a good trot and our “action team” - my two Wakhi friends Malang and Mir Ali - struggle to keep up with our donkey. I am panting, my heart out of my chest, two of my ribs hurt, I have been plagued by high altitude cough for about 10 days now. I fit better with my surrounding that way – all the Kyrgyz are constantly coughing.
We arrive in the campment of Andemin where the sister of the bride live – here we will spend a day break before heading off again, tagging along the wedding troupe. An old Kyrgyz come and greet me with a wonderful smile and a deep tenor voice. He seems so happy to see me. His name is Abdul Hameed and he was one of the first Kyrgyz I ever met in Misgar valley of Pakistan in, probably, the year 2000. He knows my name and quote my words from over 11 years ago, ask about my wife, about my companions of previous trips etc. What a warm hearted man. “Hey, we are brothers, don’t forget – when you come back here I will have a present ready for your new son” he tells me.
We arrive in the campment of Andemin where the sister of the bride live – here we will spend a day break before heading off again, tagging along the wedding troupe. An old Kyrgyz come and greet me with a wonderful smile and a deep tenor voice. He seems so happy to see me. His name is Abdul Hameed and he was one of the first Kyrgyz I ever met in Misgar valley of Pakistan in, probably, the year 2000. He knows my name and quote my words from over 11 years ago, ask about my wife, about my companions of previous trips etc. What a warm hearted man. “Hey, we are brothers, don’t forget – when you come back here I will have a present ready for your new son” he tells me.
I am always in search of breaking away from sitting around for tea with the men (the main winter activity). Whenever I see someone move, I try to join in. Ismail is leaving on horse to gather the yaks . After 30 minutes we arrive near the herd and a sheep has just given birth. The lamb lay wet on the ground . I get on a horse and help Ismail rounding up the herd, really feeling like the central Asian cowboy that I am not.
Back in Andemin, I stuck to a corner watching the women – not an easy task – every men entering ask me to please sit at the place of honor, by the fire. Actually, women ask me to do it as well. Anyway, who could be interested in watching women’s work? Toorkhan Bubu is sewing a new shirt for the bride. I join her outside when the sheep herd comes back – bringing happy lambs to their mothers. The men bring the horse back . The light is almost out – my favorite light for 5 minutes.
Men have killed a fat sheep - in the cooking yurt, they take it apart, the women cleaning the inner, the goat head – the piece de resistance - roasting on the dung fire. Follows a succession of extremely fatty meat dish – yak meat and goat meat - from one house to another (fortunately there are only 4 houses in this encampment) – it’s a constant “Kutchurup Kelde!”: “Come to eat at my house”. I eat the goat eye, not refusing the dish of honor. I have taken a liking to the soft texture, keeping my mind busy to try and forget what it really is… Between two sessions, I photograph our house and the endless starlit sky – what a spectacle.
In the morning – it’s time to eliminate calories. We are back at the jogging being the bride for the last stretch to the husband’s house. It’s “only” 1 ½ hour away. Shortly before reaching it, the bride and her bride’s maid descend their horse, incline themselves while all the women of the husband’s encampment approach in the distance. They offer some yogurt to their “new” sister and hurry the bride inside a yurt, hiding her behind a large red veil that hangs in the corner. We spend a night here – I must feed yet on another goat eye. In the morning, the brother in law comes to inquire and in keeping with Kyrgyz tradition (which I am learning along the way…) is getting troubled by the sisters of the bride – a rare display of playful fight, in a society which extremely rarely shows any display of affection, anger or else... Then we are off to Qyzyl Qorum, the “seat” of the current young Khan whose father I knew well and met in 2005 – he died in 2009… let’s see how things are going on out there.
Here in French, en français:
Jogging à 4200m
Il a commencé à neiger légèrement. Très tard dans la nuit j'écris un peu dans la fumerie d'opium de notre hôte Haji Roshan Khan, Qyzyl Qorum. Après 3 semaines dans le Pamir Afghan, tout l'équipement s'est déglingué – les choses s'arrêtent de marcher sans aucune raison, le fusible explose une fois de plus, le chargeur ne charge pas, les générateurs ne démarrent pas… – je deviens électricien entre les prises de photos.
Va savoir pourquoi, aujourd'hui notre convertisseur semble me donner 220V avec la batterie de la voiture de notre hôte kirghize – bonne nouvelle… Au cours des derniers jours, j'ai préservé ma batterie d'ordinateur pour télécharger les photos et pour la sauvegarde. Retour en arrière : une autre journée chez Er Ali Boi, père d'un fils âgé de 6 jours. Sa fille aînée nourrit un agneau malade deux fois par jour. Ils l'ont gardé à l'intérieur de la maison pour la chaleur. Il n'a pas encore neigé comme je l'espérais, et nous avons surtout eu des jours ensoleillés – mais il fait extrêmement froid avec ce vent d'est constant (toutes les maisons d'hiver kirghizes faites de torchis tournent le dos au vent d'est).
Ikhbal, notre jeune mariée de 20 ans est presque prête à rejoindre son mari – portant une sorte de Burka pour garder le privilège de sa vue à son futur mari. Un petit groupe l'emmène à cheval – j'ai la chance de tester pour la deuxième fois une longue perche téléscopique au sommet de laquelle est fixé mon appareil-photo– me donnant une vue aérienne assez rapide. Les chevaux vont d'un bon trot et notre "équipe de choc" lutte pour suivre avec notre âne. Je n'arrive plus a réspirer, mon cœur sors de ma poitrine, deux de mes côtes me font mal, j'ai été tourmenté par la toux de haute altitude depuis une dizaine de jours. Je corresponds mieux à mon entourage de cette façon – tous les Kirghizes toussent constamment. Le beau- frère s'arrête pour prendre une photo avec son petit portable – bien sûr, il n'y a aucune réception téléphonique, mais depuis un an les kirghizes ont des téléphones qu'ils utilisent pour prendre des photos et écouter des mélodies afghanes hurlantes. Grand contraste.
Nous arrivons au campement d'Andemin où vit la sœur de la mariée – ici nous ferons une journée de pause avant de partir une fois de plus, en suivant le groupe du mariage. Un vieux kirghize arrive et m'accueille avec un merveilleux sourire et une voix de ténor profond. Il semble tellement heureux de me voir. Son nom est Abdul Hameed et il fut un des premiers kirghizes que j'avais rencontré dans la vallée de la Misgar au Pakistan, probablement en 2000. Il connaît mon nom et cite mes mots d'il y a plus de 11 ans, me questionne sur mon épouse, sur mes compagnons de voyages antérieurs etc... Quel homme merveilleux. « Hey, nous sommes frères, ne l'oublies pas – quand tu repasseras ici j'aurai un cadeau prêt pour votre nouveau fils » m'a t'il dit. Nous dormons sur le plancher (il n'y a pas de lits dans le Pamir Afghan) de la maison de Sher Ali – qui prend amoureusement soin de son grand-fils.
Je cherche toujours à éviter d'être assis pendant des heurs pour boire le thé avec les hommes (l'activité principale d'hiver). Quand je vois quelqu'un bouger, j;essaie de me joindre: Ismail part à cheval afin de rassembler les yacks. Après 30 minutes, nous arrivons près du troupeau et un mouton vient juste de mettre bas. L'agneau humide est étendu sur le sol. Je monte sur le cheval et aide Ismail à rassembler le troupeau, me sentant comme un cow-boy d'Asie Centrale que je ne suis pas! De retour au campement d'Andemin, je me mets dans un coin en regardant les femmes – pas une tâche facile – tous les hommes qui entrent me demandent de bien vouloir passer à la place d'honneur, près du feu. En fait, les femmes me demandent de le faire aussi. De toute façon, qui pourrait bien être intéressé à regarder le travail des femmes ?
Toorkhan Bubu est en train de coudre une nouvelle chemise pour la mariée. Je prends un portrait « classique » – elle a un très joli visage. Je la rejoins à l'extérieur lorsque revient le troupeau de moutons– apportant des agneaux heureux à leurs mères. Les hommes ramènent le cheval. Il n'y a presque plus de lumière – ma lumière préférée pendant 5 minutes – les 2 sœurs marchent au loin pour mettre la main sur un âne égaré. Les hommes ont tué un mouton gras - il le prépare dans la yourte. Les femmes nettoient les intérieurs. Un homme fait rôtir la tête de chèvre – la pièce de résistance - sur le feu de bouse. Suit une succession de plat de viande extrêmement gras – viande de yak et viande de chèvre – d'une maison à l'autre (heureusement il n'y a que 4 maisons dans ce campement) – c'est une constante « Kutchurup Kelde! »: « Viens manger chez moi ». Je mange l'œil de chèvre, ne refusant pas le plat de l'honneur. J'ai pris goût à sa texture douce, gardant mon esprit occupé à essayer d'oublier ce que c'est vraiment … Entre deux séances, je photographie notre maison et le ciel étoilé sans fin – quel spectacle …
Le matin – il est temps d'éliminer les calories. Nous sommes de nouveau la à courir derrière notre équipée chevaline. La fiancée approche de la maison du mari. C'est « seulement » à 1½ heure. Peu de temps avant d'y arriver, la mariée et sa demoiselle d'honneur descendent de leur cheval, s'inclinent tandis que toutes les femmes du campement du mari s'approchent. Elles offrent du yoghourt à leur "nouvelle" sœur et mettent la mariée à l'intérieur d'une yourte, la cachant derrière un grand voile rouge qui pend dans le "coin". Nous passons une nuit ici – je dois manger encore un autre œil de chèvre. Le matin, le beau-frère vient se renseigner et selon la tradition kirghize (que j'apprends à connaitre tout au long du chemin) il est constamment taquiné par les sœurs de la mariée – un occasion rare de voir des interactions homme/ femme, dans une société qui montre très rarement tout signe d'affection, de colère ou autre... Puis nous partons vers Qyzyl Qorum, le « siège » du jeune Khan actuel dont je connaissais bien le père et l'ai rencontré en 2005 et 2008 – il est décédé en Décembre 2009… Nous allons voir comment ça se passe là-bas.
La jeune mariée pleure... Cérémonie du voile blanc. Fevrier 2012. All images ©Matthieu Paley
Here in French, en français:
Jogging à 4200m
Il a commencé à neiger légèrement. Très tard dans la nuit j'écris un peu dans la fumerie d'opium de notre hôte Haji Roshan Khan, Qyzyl Qorum. Après 3 semaines dans le Pamir Afghan, tout l'équipement s'est déglingué – les choses s'arrêtent de marcher sans aucune raison, le fusible explose une fois de plus, le chargeur ne charge pas, les générateurs ne démarrent pas… – je deviens électricien entre les prises de photos.
Va savoir pourquoi, aujourd'hui notre convertisseur semble me donner 220V avec la batterie de la voiture de notre hôte kirghize – bonne nouvelle… Au cours des derniers jours, j'ai préservé ma batterie d'ordinateur pour télécharger les photos et pour la sauvegarde. Retour en arrière : une autre journée chez Er Ali Boi, père d'un fils âgé de 6 jours. Sa fille aînée nourrit un agneau malade deux fois par jour. Ils l'ont gardé à l'intérieur de la maison pour la chaleur. Il n'a pas encore neigé comme je l'espérais, et nous avons surtout eu des jours ensoleillés – mais il fait extrêmement froid avec ce vent d'est constant (toutes les maisons d'hiver kirghizes faites de torchis tournent le dos au vent d'est).
Ikhbal, notre jeune mariée de 20 ans est presque prête à rejoindre son mari – portant une sorte de Burka pour garder le privilège de sa vue à son futur mari. Un petit groupe l'emmène à cheval – j'ai la chance de tester pour la deuxième fois une longue perche téléscopique au sommet de laquelle est fixé mon appareil-photo– me donnant une vue aérienne assez rapide. Les chevaux vont d'un bon trot et notre "équipe de choc" lutte pour suivre avec notre âne. Je n'arrive plus a réspirer, mon cœur sors de ma poitrine, deux de mes côtes me font mal, j'ai été tourmenté par la toux de haute altitude depuis une dizaine de jours. Je corresponds mieux à mon entourage de cette façon – tous les Kirghizes toussent constamment. Le beau- frère s'arrête pour prendre une photo avec son petit portable – bien sûr, il n'y a aucune réception téléphonique, mais depuis un an les kirghizes ont des téléphones qu'ils utilisent pour prendre des photos et écouter des mélodies afghanes hurlantes. Grand contraste.
Nous arrivons au campement d'Andemin où vit la sœur de la mariée – ici nous ferons une journée de pause avant de partir une fois de plus, en suivant le groupe du mariage. Un vieux kirghize arrive et m'accueille avec un merveilleux sourire et une voix de ténor profond. Il semble tellement heureux de me voir. Son nom est Abdul Hameed et il fut un des premiers kirghizes que j'avais rencontré dans la vallée de la Misgar au Pakistan, probablement en 2000. Il connaît mon nom et cite mes mots d'il y a plus de 11 ans, me questionne sur mon épouse, sur mes compagnons de voyages antérieurs etc... Quel homme merveilleux. « Hey, nous sommes frères, ne l'oublies pas – quand tu repasseras ici j'aurai un cadeau prêt pour votre nouveau fils » m'a t'il dit. Nous dormons sur le plancher (il n'y a pas de lits dans le Pamir Afghan) de la maison de Sher Ali – qui prend amoureusement soin de son grand-fils.
Je cherche toujours à éviter d'être assis pendant des heurs pour boire le thé avec les hommes (l'activité principale d'hiver). Quand je vois quelqu'un bouger, j;essaie de me joindre: Ismail part à cheval afin de rassembler les yacks. Après 30 minutes, nous arrivons près du troupeau et un mouton vient juste de mettre bas. L'agneau humide est étendu sur le sol. Je monte sur le cheval et aide Ismail à rassembler le troupeau, me sentant comme un cow-boy d'Asie Centrale que je ne suis pas! De retour au campement d'Andemin, je me mets dans un coin en regardant les femmes – pas une tâche facile – tous les hommes qui entrent me demandent de bien vouloir passer à la place d'honneur, près du feu. En fait, les femmes me demandent de le faire aussi. De toute façon, qui pourrait bien être intéressé à regarder le travail des femmes ?
Toorkhan Bubu est en train de coudre une nouvelle chemise pour la mariée. Je prends un portrait « classique » – elle a un très joli visage. Je la rejoins à l'extérieur lorsque revient le troupeau de moutons– apportant des agneaux heureux à leurs mères. Les hommes ramènent le cheval. Il n'y a presque plus de lumière – ma lumière préférée pendant 5 minutes – les 2 sœurs marchent au loin pour mettre la main sur un âne égaré. Les hommes ont tué un mouton gras - il le prépare dans la yourte. Les femmes nettoient les intérieurs. Un homme fait rôtir la tête de chèvre – la pièce de résistance - sur le feu de bouse. Suit une succession de plat de viande extrêmement gras – viande de yak et viande de chèvre – d'une maison à l'autre (heureusement il n'y a que 4 maisons dans ce campement) – c'est une constante « Kutchurup Kelde! »: « Viens manger chez moi ». Je mange l'œil de chèvre, ne refusant pas le plat de l'honneur. J'ai pris goût à sa texture douce, gardant mon esprit occupé à essayer d'oublier ce que c'est vraiment … Entre deux séances, je photographie notre maison et le ciel étoilé sans fin – quel spectacle …
Le matin – il est temps d'éliminer les calories. Nous sommes de nouveau la à courir derrière notre équipée chevaline. La fiancée approche de la maison du mari. C'est « seulement » à 1½ heure. Peu de temps avant d'y arriver, la mariée et sa demoiselle d'honneur descendent de leur cheval, s'inclinent tandis que toutes les femmes du campement du mari s'approchent. Elles offrent du yoghourt à leur "nouvelle" sœur et mettent la mariée à l'intérieur d'une yourte, la cachant derrière un grand voile rouge qui pend dans le "coin". Nous passons une nuit ici – je dois manger encore un autre œil de chèvre. Le matin, le beau-frère vient se renseigner et selon la tradition kirghize (que j'apprends à connaitre tout au long du chemin) il est constamment taquiné par les sœurs de la mariée – un occasion rare de voir des interactions homme/ femme, dans une société qui montre très rarement tout signe d'affection, de colère ou autre... Puis nous partons vers Qyzyl Qorum, le « siège » du jeune Khan actuel dont je connaissais bien le père et l'ai rencontré en 2005 et 2008 – il est décédé en Décembre 2009… Nous allons voir comment ça se passe là-bas.
La jeune mariée pleure... Cérémonie du voile blanc. Fevrier 2012. All images ©Matthieu Paley
Sunday, March 18, 2012
National Geographic dispatches from Afghanistan's Pamir mountains
While on assignment for National Geographic magazine last January / February 2012 in the Pamir mountains of Afghanistan, I sent dispatches of my trip back to the team in Washington using a BGAN. The edited dispatches - a personal description with text and images of my winter expedition - came out on the Field Test pages of the National Geographic website.
You can see all 6 of them here. Here is a screen shot of one of them:
In the next few days I will be putting some unedited disptaches that didn't make it up on the National Geographic website - I don't want them to get lost in my computer... - Stay tuned!
Soft Power, or the geopolitical impact of Turkish Soap Operas and Dramas
I was fortunate enough to shoot a story for Monocle last October, here at home in Istanbul - it came out last December as the leading story in the magazine, main theme being "Soft Power". The topic was Turkish Soap Operas and its geopolitical impact world wide. I was thrilled as I had just pitched that story to another magazine a month earlier or so.
Turkish drama television series and soap operas are seen by 25 to 30 million people weekly (!) in Turkey and have become pop-culture phenomenon abroad, especially in the Arab world, Eastern Europe, Middle East but also all across Africa. In Saudi Arabia, Gumus's final episode (a popular Turkish melodrama) attracted a record 85 million Arab viewers when it aired in August 2011...
On the first day of the assignment, I met up with the producers and distributors of some famous Turkish Soap Operas - office shots... Not my favorite, but it was quite striking to see the world map on the wall with all the places where Turkish TV series had been sold...
On the second day, I was on set nearby my house, on the shooting of Öyle Bir Geçer Zaman Ki ("As Time goes by"), the current hit of Turkish drama television series. The series got many awards and broke several viewer records with a continuous weekly market share of 50- 60 % - that's Huge.
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